Le bras de fer taxis/UberPop se poursuit à Toulouse. Parallèlement, les chauffeurs professionnels tentent une opération séduction en proposant des courses gratuites au public.
A Toulouse, le conflit entre les sociétés de taxis et les utilisateurs de l’application numérique UberPop se durcit. Les chauffeurs professionnels ont entamé ce matin leur deuxième jour de grève pour protester contre « la concurrence déloyale » des VTC (Véhicule de Tourisme avec Chauffeur) et des particuliers employés par Uber pour réaliser des courses moins chères.
Comme la veille, un barrage a été déployé ce matin dès 7 heures devant l’aéroport Toulouse Blagnac, afin de perturber l’acès au site. Les taxis comptent mettre ce débrayage à profit pour traquer les utilisateurs d’UberPop, les prendre en flagrant délit et les remettre à la police, comme la loi les y autorise. Deux personnes auraient ainsi été neutralisées jeudi, l’une circulant à Blagnac, l’autre place du Capitole.
Contrairmeent à ses homologues de Loire-Atlantique (Nantes), du Nord (Lille) ou de Paris, le Préfet de Haute-Garonne n’a pas pris d’arrêté interdisant UberPop, indiquant vouloir s’appuyer sur le cadre réglementaire imposée par la loi en vigueur qui décrète cette activité comme un « exercice illégal de la profession de taxi ».
Les professionnels, eux, souhaitent que l’application numérique soit supprimée. Au plus haut sommet de l’Etat, François Hollande leur a apporté leur soutien, tranchant également en faveur d’une « dissolution de l’outil ». Mais les choses ne sont pas si simples : une telle mesure ne peut être prise que sur la base d’une décision judiciaire. Or, pour l’heure, Uber garde la main et attaque systématiquement devant les tribunaux les arrêtés d’interdiction pris à son encontre, jouant sur leur caractère anti-constitutionnel.