Aéroport de Toulouse-Blagnac : Bercy a « touché l’argent »

Malgré le flou suscité par la disparition d’un des investisseurs, l’Etat a finalisé la vente de l’aéroport Toulouse-Blagnac au consortium chinois Symbiose.

D’après Bercy, le montant de la transaction portant sur 49,9% des actifs de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, a bien été versé à l’Etat français. En espèces sonnantes et trébuchantes, la note s’élève à 300 millions d’euros pour les caisses publiques. Avec cette annonce, le gouvernement cherche à dissiper les doutes nés de la disparition de Mike Poon, l’un des actionnaires du consortium Symbiose qui s’était postionnés sur la reprise d’ATB fin 2014. Elle vise aussi à répondre aux allégations du Collectif contre la privatisation de la gestion de l’aéroport Toulouse, selon lesquelles l’acte de vente de 49,99 % de l’aéroport n’aurait toujours pas été signé, et la procédure en voie d’annulation.

Ces information avaient été lancées par le site Médiapart qui soupçonnait Symbiose d’avoir créé une société-écran, Casil Europe, dotée d’un  capital de 10 000 euros seulement, pour reprendre l’infrastructure toulousaine. Quant à Mike Poon, le multimilliardaire chinois et fer de lance du Consortium, plusieurs sources le donnent en fuite pour échapper au gouvernement de son pays, à l’origine d’une vaste enquête anti-corruption. L’homme aurait notamment trempé dans de sombres histoires de concussions touchant la China Southern Airlines.

Parallèlement à l’officialisation de la vente, le ministère des Finances a souligné qu’il réaffirmerait t son engagement de ne pas céder les 10,01 % d’ATB qui se trouve encore dans le portefeuille de l’Etat. Mais localement, les acteurs économiques n’y croient guère, le contrat de vente aux Chinois stipulant que ces parts publiques sont cessibles dans trois ans, avec un délai de six mois pour exercer cette option.

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