Le plan Shift présenté par la direction du groupe Alcatel-Lucent prévoit la fermeture du site de Colomiers, près de Toulouse. L’usine emploie actuellement 92 salariés.
Alcatel-Lucent va être rayée de la carte toulousaine en 2014, avec les 92 salariés qui font tourner le site de Colomiers. C’est la direction du groupe qui a annoncé la nouvelle, ce matin.
Cette marque, spécialisée dans les équipements télécoms, change de stratégie et souhaite économiser un milliard d’euros d’ici 2015 en redéployant une partie de ses activités.
L’usine de Colomiers, où travaillent 92 salariés (surtout des ingénieurs affectés aux problèmes de cyber-sécurité) sera rapatriée à Paris. Comme celui de Rennes, le maillon toulousain ne fait plus partie des plans d’ Alcatel-Lucent qui souhaite désormais se recentrer sur le marché des réseaux sans fil. C’est l’un des objectifs fixé par Shift, le plan de restructuration présenté ce mardi par le groupe. Cela devra passer par une baisse de coûts et un redimensionnement des effectifs : 15 000 postes supprimés dans la monde, dont 1 800 en France (900 départs volontaires et 900 mutations et externalisation suite à des fermetures).
A Rennes, ce sont 120 emplois qui sont sacrifiés. Eu (Seine-Maritime) et Ormes (Loiret) seront mis en vente Le sort d’Orvault (150 salariés en Loire Atlantique) n’aurait pas encore été statué. En revanche, le site de Lannion, qui dispose d’un centre de recherche sur les technologies sans fil, devrait être maintenu (720 postes), mais, sur place, les salariés restent méfiants.
Alcatel Laurent a essuyé une perte d’un milliard d’euros en 2012 et doit rembourser une dette de 2 milliards.
Direction et syndicat attribuent ce passif à des erreurs stratégiques commises ces dernières années, comme le manque de réactivité sur l’émergence de la technologie 3G.