Moins de deux mois avant un procès en appel très attendu, les Toulousains célèbrent aujourd’hui le triste 10ème anniversaire de l’explosion de l’usine AZF.
Dix ans, déjà. Il y a dix ans, l’explosion de l’usine AZF causait un profond traumatisme dans le cœur des Toulousains et de leur ville rose. 31 morts, des milliers de blessés, on peut sans conteste parler de plus grave catastrophe industrielle depuis 1945 en France. Alors, aujourd’hui, les sirènes ont fait frémir les briques de la Cité des Violettes à 10h17, heure du drame. La municipalité socialiste a tenté une grande réunification, une grande pacification, une grande réconciliation.
Mais se réconcilier sans vérité est compliqué. Alors, en attendant le 3 novembre, date du début du procès en appel, plusieurs associations ont boycotté cette cérémonie « unitaire », à laquelle participaient environ un millier de personnes. C’est le cas des Sinistrés du 21 septembre, qui ont clairement le propriétaire de l’usine dans la ligne de mire. Jean-François Grellier, le président de l’asso, de conclure (source : AFP), résumant un sentiment quasi généralisé chez les Toulousains : « S’il s’agit de se réconcilier avec le groupe Total, la mairie se trompe d’adresse. Avec le groupe Total, il n’y a pas d’arrangement. »