Passé en zone d’alerte maximale mardi, la ville rose va devoir restreindre les déplacements de sa population chaque soir à partir de samedi, et ce pour une période de quatre à six semaines.
Le mot a été lâché tel quel par le président Macron mercredi soir : c’est bien un « couvre-feu », que Toulouse devra mette en œuvre dès samedi prochain. La ville, passée en zone d’alerte maximale mardi, applique déjà des mesures très restrictives qui ont entraîné la mise à l’arrêt des bars et des salles de sport. Epargnés pour l’instant par cette obligation de fermeture totale, à condition de mettre en place et respecter un protocole sanitaire renforcé (6 personnes maximum par table), les restaurants devront toutefois s’y plier tous les soirs, de 21 heures à 6 heures du matin, conformément à ce que prévoit le dispositif exceptionnel annoncé par le chef de l’Etat dans huit autres métropoles françaises (Rouen, Lille, Paris, Grenoble, Saint-Etienne, Lyon, Marseille, Montpellier).
Les transports publics circuleront
Ce « confinement nocturne » va se traduire, non « par des interdictions », mais « des restrictions de déplacements -avec contrôle et contravention possibles » sur la plage horaire concerné, a souligné Emmanuel Macron. Objectif : éviter des rassemblements de population dans les établissements qui accueillent habituellement beaucoup de public en milieu clos et sur des surfaces réduites : outre les bars déjà complètement fermés, les restaurants avec tous les autres types de commerces, les cinémas et les clubs de sport devront donc baisser le rideau dès 21 heures donc. L’autre finalité de cette mesure vise aussi à limiter très fortement les soirées et réunion privées dans lesquelles l’importance des regroupements est propice à la transmission du virus. Comme au printemps, des dérogations seront accordées pour les déplacements indispensables.
« Le service de transport en commun sera maintenu » a affirmé le président.
Le cadre précise dans lequel ce couvre-feu devra s’appliquer donnera lieu à des négociations menées à l’échelle locale entre les autorités de l’Etat et les municipalités. avec – peut-être- des possibilités d’ajustements réglementaires en fonction de la situation sanitaire propre à chaque territoire.