Une étude réalisée par le Centre de droit et d’économie du Sport évalue à 66 millions d’euros l’impact économique lié à l’organisation de l’Euro 2016 à Toulouse.
On y est presque : dans une centaine de jours, le Stadium accueillera son premier match de l’Euro 2016, 72 heures après le coup d’envoi de la compétition à Saint-Denis entre la France et la Roumanie (Groupe A). Immense privilège pour les Toulousains : leur ville s’est vue attribuer un match de poule avec les double-champions d’Europe espagnols (lundi 13 juin à 15 heures contre la République Tchèque), puis un autre avec les vice-champions italiens (contre la Suède le 17 juin, pour le groupe E). Le 20 juin, la Russie viendra affronter le Pays de Galles au Stadium, avant un huitième de finale qui, en toute logique sportive, devrait opposer le Portugal à l’Italie ou la Belgique (le 26 juin).
A trois mois de l’ouverture de l’euro, l’UEFA a dû faire face à 700 000 demandes de billets pour l’ensemble des quatre matchs programmés à Toulouse, soit cinq fois plus que les disponibilités offertes par le Stadium (35 000×4, soit 140 000 places). Philippe Margraff, le directeur des opérations commerciales de l’instance européenne a souligné, sur France Bleu, que « 70% des places disponibles ont été vendues à l’international et 30% pour les Français » dont la moitié a profité aux habitants du bassin toulousain et des alentours.
S’appuyant sur une enquête réalisée fin 2014 par le centre de Droit et d’Economie du Sport de Limoges, il estime que l’évènement va générer un flux économique de 66 millions d’euros, alimenté à près de 80% par les spectateurs eux-mêmes qui vont dépenser leur agent sur place, dans les commerces, les transports, la restauration et l’hôtellerie. Les étrangers seront, de loin, les plus rentables (22 millions d’euros) devant les français non-domiciliés dans l’agglomération toulousaine (11,3 millions d’euros), et les VIP (5 millions d’euros), alors que la quote-part des locaux grimpera à 700 000 euros. 13 autres millions d’euros proviendront des supporters qui, faute d’avoir obtenu un billet pour le stade, devront se contenter des « fans-zone » mises en place sur les allées Jules Guesde, là où le smatchs seront retransmis sur un grand écran, mais aussi dans les bars et les restaurants.
A cette manne s’ajoutent l’impact des dépenses liées à l’organisation (8 millions minimum) et la part de 6 millions injectée par l’Etat pour la rénovation du stade (sur une facture globale de 35 millions).