A Toulouse, EDF a perdu le procès que lui avaient intenté plusieurs associations anti-nucléaires suite à une fuite radioactive survenue en janvier 2010 sur le site de Golfech.
Les peines ont symboliques mais le principe de la condamnation d’EDF satisfait les trois associations qui s’étaient portées partie-civiles, d’autant qu’elles avaient été déboutées en première instance. Kes noms de ces associations sont d’ailleurs sans équivoque sur la nature de leur engagement : il s’agissait de Sortir du nucléaire, France nature environnement et les Amis de la terre.
450 litres d’eau tritiée dans la nature
Les faits remontent au 18 janvier 2010. Ce jour-là, une fuite d’eau, contaminée au tritium (un élément radiocatif dangereux pour l’Homme) et d’un volume de 450 litres, provenant du site nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) est accidentellement déversé dans le milieu naturel.
EDF est montré du doigt par plusieurs associations environnementales qui l’accusent notamment de dépasser les doses légales de rejet et, concernant l’incident de Golfech, de ne pas avoir alerté en temps et en heure l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
La cour d’appel de Toulouse leur a donné raison et a condamné EDF à verser deux amendes de 2 000 euros. Les trois parties-civiles recevront, quant à elles, 1 500 euros de dommages et intérêts.
Le réseau Sortir du nucléaire s’est félicité de cette condamnation d’EDF, la première du genre pour l’opérateur français, qui sanctionne selon elle des agissements qu’il commet « de façon chronique ».