Le projet de reprise groupe propriétaire de la marque Promovacances prévoit d’injecter une enveloppe de 40 millions d’euros.
Quelles sont les intentions de groupe karavel, seul en lice dans la course au rachat du voyagiste Fram, placé en redressement judiciaire ? On en sait un peu plus depuis jeudi, alors que le tribunal de commerce doit statuer courant novembre sur le sort du voyagiste toulousain, en grosses difficultés financières (Alain de Mendonça, PDG de Karavel, estime l’endettement de Fram à 35 millions d’euros et des pertes à hauteur de 90 millions sur les six derniers exercices).
Développer les destinations hiver
Karavel, dont une partie de l’activité se fait sous l’enseigne numérique Promovacances, propose de mettre sur la table une enveloppe de 40 millions d’euros, avec la promesse d’un maintien partiel de l’effectif, soit 77% des 630 salariés actuel, autrement dit un effectif composé de 356 CDI et 137 contrats non permanents. Une quinzaine d’agences seraient fermées sur les 50 actuellement gérées par Fram.
Le plan stratégique proposé par Karavel fixe un objectif à deux ans, à partir duquel Fram dégagerait de nouveau des bénéfices. Cela passera, selon le candidat-repreneur, par un rajeunissement de l’image de Fram et par un développement de son catalogue hiver vers des destinations exotiques, notamment aux Caraïbes et aux Antilles, deux marchés sur lesquels Fram s’est peu positionné.
Rappelons que Fram (pour Fer-Route-Air-Mer) avait été créé en 1949 à Toulouse en 1949 par un groupe d’amis qui souhaitaient lancer une marque spécialisée dans l’activité touristique, un secteur promis à un bel avenir après la mise en place des congés (1936) et dans l’euphorie économique de l’Après deuxième guerre mondiale.
Pour sa part, Karavel a réalisé un volume d’affaires de 430 millions d’euros en 2014, et s’appuie sur un effectif de 700 personnes et un réseau de cinquante agences de voyages, gérées en propre.