A l’occasion de la visite du premier ministre chinois en Haute-Garonne, un accord a été signé entre la plus grande banque d’Etat de la République Populaire et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse.
Li Keqiang n’est pas venu pour rien à Toulouse. En clôture du forum économique réunissant des entrepreneurs français et chinois, il a parrainé, avec son homologue français Manuel Valls, la signature d’un accord entre l’Industrial and Commercial Bank of China et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse. L’ICBC n’est rien moins que la plus grande banque d’Etat au monde. Elle s’est engagée à fournir une ligne de crédit d’1 milliard d’euros aux entreprises toulousaines qui souhaitent investir et s’implanter en Chine.
Ce projet économique est notamment porté par le consortium Casil, composé par le groupe public Shandong Hi-Speed et le fonds d’investissement Friedman Pacific Asset Management (Hong Kong), l’un des actionnaires de Symbiose qui a acquis 49,9% du capital de l’aéroport toulousain fin 2014. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse sera chargé de la sélection des dossiers avant leur prise en charge par la banque commerciale chinoise. Outre des crédits bancaires, l’ICBC fournira des conseils sur le marché asiatique et proposera, au besoin, des opérations sur devise, voire des prises de participation dans les entreprises les plus performantes.
Lors du sommet franco-chinois qui s’est tenu, jeudi, au Conseil régional, le président Martin Malvy (PS), qui a conduit une mission économique à Chengdu l’an dernier, a souligné que « 340 entreprises de Midi-Pyrénées coopèrent déjà avec des entreprises chinoises ».
Pour le patron de la CCI de Toulouse Alain di Crescenzo, « cette ligne de crédit n’est pas spécialement dédiée au tourisme, mais vise à développer le flux des affaires et donc booster le trafic avec la Chine depuis l’aéroport de Blagnac ».