Le n°2 chinois a achevé à Toulouse une visite officielle de trois jours en France. Cette dernière étape l’a tout droit mené dans les usines d’Airbus où il a finalisé une nouvelle commande pour l’avionneur.
Dans l’ordre, Paris, Marseille, Arles et Toulouse. Voilà le périple qu’a suivi Li Keqiang trois jours durant, pour sa première visite officielle en France. L’homme, qui vient tout juste de prendre 60 ans, est l’homologue de Manuel Valls en république Populaire de Chine, deuxième puissance mondiale et pays le plus peuplé de la planète (1,3 milliards d’habitants).
Accueilli jeudi matin sur le tarmac de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, Li Keqiang, accompagné de sa femme, s’est rendu au Conseil régional de Midi-Pyrénées où se clôturait un forum économique regroupant 200 entrepreneurs français et chinois.
Des ventes pour Airbus
Cette visite s’inscrivait dans un contexte particulier lié à la récente acquisition par un consortium chinois d’une part du capital de la société ATB (49,9%) qui gère l’aéroport de Blagnac. L’opération très critiquée par certains élus locaux, relayés au niveau national par les tenants d’une stratégie industrielle tricolore, a pris un peu plomb dans l’aile après l’étrange disparition d’un des actionnaires majeurs du consortium, Mike Poon, soupçonné d’avoir pris la fuite pour échapper aux mesures anti-corruption pris par le président Xi Jinping.
La visite de Li Keqiang a permis d’officialisera une commande pour Airbus portant sur la livrasion de 45 avions long courrier A330 à la holding publique d’achat d’avions China Aviation Supplies. Ce contrat de 10 milliard d’euros, inclue une option pour la fourniture de 30 appareils supplémentaires (6,1 milliards d’euros).
A Toulouse, un autre accord a été signé prévoyant la création d’un centre d’aménagement intérieur des cabines des A330 dans l’usine Airbus de Tianjin où sont assemblés des A320.