Malgré une hausse de la demande placée entre 2008 et 2009, Toulouse possède aujourd’hui presque deux ans de stocks de bureaux vacants, sur l’ensemble de son agglomération.
La crise économique et le ralentissement de la demande sur le marché de l’immobilier d’entreprise a créé un stock d’invendus sur l’ensemble de l’agglomération toulousaine presque comparable à celui du milieu des années 90 où l’inadéquation entre l’offre et la demande avait déséquilibré le secteur.
A l’époque, il avait fallu des dizaines de dizaines de mois pour résorber les stocks de bureaux construits dans la période de pénurie qui avait précédé la dépression immobilière.
Aujourd’hui, le stock de bureaux non commercialisés couvre une période de « presque deux ans » remarque l’Observatoire toulousain de l’immobilier d’entreprise, une situation qui s’avère toutefois moins mauvaise qu’à Lille, Lyon ou Marseille, Toulouse étant la « seule métropole régionale française à avoir enregistré une hausse de la demande placée de bureaux entre 2008 et 2009 » selon Colliers Tourny Meyer, ce qui a permis de relativiser les stocks.
Que s’est-il passé ?
La crise de 2008-2009 est venue frapper un marché qui s’est trouvé brusquement encombré par des programmes immobiliers lancés en 2006 dans un contexte de pénurie.
24 000 m² de bureaux doivent être livrés à Andromède, face à l’usine Aéroconstellation, un quartier qui sera desservi par le tramway. D’autres programmes neufs sont également attendus à Saint-Martin du Touch, à Balma-Gramont et aux Ramassiers.
En revanche, les 45 000 m² de bureaux initialement programmés pour 2010 à Bordelongue, sont retardés par des problèmes juridiques liés à la révision du plan local d’urbanisme.
Et si la crise n’était que le facteur aggravant d’une situation structurelle déjà compromise ?
Selon l’Otie, Toulouse peine à attirer les investisseurs extérieurs et « souffre encore d’un déficit d’image à l’international ».
A preuve, la métropole de la région Midi Pyrénées ne figure même pas dans le palmarès européen des villes préférées des entrepreneurs (ECER-Banque Populaire), alors que Lille y est classée 11e et Lyon 14e, devant Paris et Marseille.