Selon le tribunal des Prud’hommes de Toulouse, les salariés de l’ex-usine Molex (Villemur-sur-Tarn) ont été licenciés « sans cause réelle et sérieuse » en 2009. 14 millions d’euros d’indemnités devraient leur être versés.
En 2009, l’équipementier américain Molex avait ferme son usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), invoquant des motifs économiques. Les 283 salariés du site avait été licenciés, procédure qu’ils estimaient illégale car l’activité de l’entreprise était, selon eux, « viable ».
Ce vendredi, le tribunal des prud’hommes de Toulouse a donné raison aux 190 salariés qui avaient, dès 2010, engagé une action en indemnisation pour réclamer 22 millions d’euros de dommages et intérêts : selon les juges, leurs licenciement ne comportaient pas de motivations « réelles et sérieuses », ce qui revient à invalider les justifications économiques qu’avait mises en avant Molex pour engager unplan social.
Appel de Molex
Cette décision, qui met directement la maison-mère de l’ex-sine toulousaine, liquidée en 2010, devrai permettre aux plaignant d’obtenir un dédommagement de 13,7 millions d’euros, soit un peu plus de 90 000 par salarié.
Molex a réagi à ce jugement en le qualifiant de « sévère » : ces nouvelles sommes s’ajouteront effectivement aux 24 millions d’euros prévus par le plan social. Selon un porte-parole du groupe américain, Molex Inc qui «conteste avoir agi en qualité de co-employeur et a déjà formé un recours devant la Cour de cassation, soulevant l’incompétence des juridictions françaises sur ce point», envisage « très sérieusement de faire appel » du jugement prononcé par le conseil de Toulouse.