Toulouse devient capitale régionale du nouvel ensemble constitué par Midi-Pyrénées/ Languedoc-Roussillon, dans le cadre de la réforme territoriale. Mais Montpellier conserve certaines prérogatives.
La hache de guerre semble enterrée entre les élus toulousains et montpelliérains. Jeudi, le président du Conseil régional du Languedoc Dalien Alary a salué « un juste équilibre » dans la répartition des missions qui incomberont, dès 2016, aux deux métropoles réunies au sein d’une même entité régionale. Depuis des mois, Montpellier, qui craignait de perdre son pouvoir décisionnel au profit de Toulouse et de voir s’écrouler une partie de son secteur administratif avec ses milliers d’emplois territoriaux, réclamait un compromis capable de lui garantir un champ d’intervention à l’échelle « super-régionale ».
L’assemblée régionale à Toulouse
Un accord a été trouvé par l’entremise de Matignon, qui semble convenir aux élus montpelliérains : Toulouse conserve son statut de capitale régionale, étendue toutefois au Languedoc-Roussillon. C’est là, dans la ville rose que siègeront les conseillers issus des deux territoires, et que les grandes décisions en matière d’aménagement du territoire, de logement, de finances, d’agriculture et d’alimentation seront prises.
Montpellier garde, de son côté, le siège de la chambre régionale des comptes, le rectorat, l’agence régionale de la santé, et aura la main sur les affaires culturelles et les questions relatives aux affaires sportives et à la jeunesse.
Après maintes tergiversations, la réforme territoriale proposée par le gouvernement vise à faire passer le nombre de Régions administratives de 22 à 13. Bordeaux sera l’épicentre d’un grand ensemble constitué par l’Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes. Au nord, Lille étendra son influence jusqu’à Amiens, et Nantes, à l’ouest reste la capitale d’une région inchangée (Pays-de-la-Loire), comme Rennes en Bretagne.
Dans un compte-rendu, le gouvernement souligne qu’il «n‘ y aura plus, dès l’an prochain, qu’un seul préfet de région dans les nouveaux territoires, un seul recteur de région académique, un seul directeur général d’agence régionale de santé et un seul directeur régional pour chaque réseau ministériel».