Le groupe d’électronique français Thalès, qui fait travailler environ 2 500 salariés à Toulouse, vient de confirmer la suppression de quelque 1 500 emplois dans l’ensemble de ses sociétés présentes en France.
C’était dans l’air depuis plusieurs mois, comme le laisse entendre la direction de Thalès dans un communiqué : « Confronté à une baisse attendue du niveau d’activité dans certains secteurs », le groupe va engager un plan visant à procéder à « une adaptation des effectifs pouvant aller au total jusqu’à 1500 emplois ».
Derrière ces formules de politesse, se profile en fait un gigantesque plan de restructuration qui devrait se traduire par l’ouverture d’un guichet de départs volontaires destiné à limiter la casse sociale, même si les syndicats craignent déjà un afflux de candidatures par rapport au nombre de places disponibles.
Un cycle de négociations sur ce point va être très prochainement proposé à l’ensemble des partenaires sociaux de l’entreprise.
Plus concrètement, le plan , tel qu’il a été présenté par Thalès, devrait « tailler » dans les effectifs des différents services des finances, juridiques, ressources humaines, administration, achats, communication et qualité, et ce sur l’ensemble du périmètre de Thalès (35 000 salariés au total en France). Mais d’autres ajustements pourraient intervenir en 2011 dans plusieurs pays européens.
Le recul des prises de commandes chez Thalès pour 2010, que la direction dit avoir anticipé au regard « du niveau exceptionnellement élevé enregistré en 2009 », s’est traduit par une baisse de revenus de près de 7,5 milliards d’euros.
Le groupe de défense explique aussi avoir à faire face à des surcoûts sur certains de ses programmes, notamment l’Airbus A400 M et le patrouilleur maritime Meltem.
Rappelons qu’à Toulouse, 2500 personnes (sous-traitants compris) travaillent sur le segment des équipements embarqués de Thalès.