La « mort dans l’âme », le nouveau maire UMP de Toulouse annonce devoir « renoncer à sa promesse de campagne » et, finalement, augmenter les impôts locaux, à la fois dans la ville et la métropole.
Coup de massue pour les ménages toulousains. Le maire qu’ils ont élu en mars 2014 vient d’annoncer une hausse des impôts locaux de +15%, dès cette année. Une mesure choc destinée à rééquilibrer les comptes de la ville, « au bord du dépôt de bilan » a déclaré Jean-Luc Moudenc lors d’une conférence de presse organisée avec 80 élus de sa majorité municipale et métropolitaine. La pilule a d’autant plus de mal a passer que l’ancien candidat UMP s’était engagé, durant sa campagne électorale, à ne pas augmenter la fiscalité, promettant de borner son action de redressement à un sévère programme d’économies budgétaires.
Hausse des tarifs de cantine
Mais cette cure d’austérité se révèle déjà insuffisante pour assainir une situation dont la gravité a, selon lui, été « découverte après l’élection ». Surtout, la baisse des dotations de l’Etat, estimée à 14 millions d’euros dès 2015 pour la Ville de Toulouse, et 17 millions pour la Métropole (270 millions d’euros au total pour les deux collectivités jusqu’en 2020, d’après les chiffres de l’adjoint aux Finances Sacha Briand) a pesé dans la balance.
«Je ne peux honnêtement faire autrement. Même si je le fais la mort dans l’âme» a dit Jean-Luc Moudenc, conscient du « risque politique » contenu dans une telle décision.
Concrètement, les taux communaux de la taxe foncière passent de 17,64% à 20,29%, et la taxe d’habitation de 15,87% à 18,25%, soit un effort de 10 euros par mois, en cumul fiscal ville/métropole, pour un ménage avec deux enfants, propriétaire de son logement.
A ce tour de vis, s’ajoute une hausse des tarifs municipaux, sur la cantine notamment qui sera désormais payante pour tout le monde (1€ pour les plus modestes, et 6,60 € pour les plus hauts revenus).