A l’unanimité, les élus du comité d’entreprise de l’aéroport Toulouse-Blagnac, se sont prononcés contre le projet de privatisation. En décembre, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron avait mise sur orbite un consortium chinois pour le rachat de l’infrastructure.
Les instances représentatives de la société ATB qui gère l’aéroport de Toulouse-Blagnac s’opposent au projet d’ouverture du capital qui doit aboutir au rachat prochain de l’équipement par les chinois Shandong Hi Speed Group, spécialisé dans la gestion d’aéroports, et le fond d’investissement Friedmann Pacific (Hong Kong).
Ce n’est pas le contenu du projet industriel, baptisé Symbiose, qui suscite l’opposition du comité d’entreprise d’ATB, mais le manque de transparence qui, selon lui, a entouré la procédure de privatisation, et notamment « la forte confidentialité imposée par l’Etat à tous les acteurs (candidats, direction, collectivités locales, comité d’entreprise, etc.) qui a généré une opacité notamment sur la méthode de sélection ».
Et de souligner qu’«ATB assure aujourd’hui en toute autonomie le financement de ses investissements de croissance ». Le comité ajoute faire « le constat d’une bonne gestion de l’entreprise et de ses perspectives de croissance qui assurent la stabilité et l’avenir de la société et de ses salariés » et affirme redouter que cette « robustesse économique ne soit fragilisée par l’exigence du cahier des charges d’un projet économique ambitieux qui ne se retrouve pas aussi clairement sur les aspects sociaux».