L’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) a mis en place un outil régional pour soutenir la trésorerie des entrepreneurs à revenus modestes.
Ils n’ont pas eu accès à l’indemnité de 1 500 euros versés par le fonds de solidarité, et essuient des échecs dans leurs demandes de prêts bancaires indispensables à leur relance. Beaucoup de micro-entrepreneurs de la région Occitanie rencontrent les pires difficultés à surmonter la baisse d’activité provoquée par la crise du coronavirus. En cause : un rythme de croisière qu’ils ne parviennent pas à retrouver depuis le déconfinement du 11 mai, et une trésorerie beaucoup trop fragile pour faire face aux dépenses courantes et aux arriérés qui commencent à tomber (loyers et cotisations non payées entre mars et avril).
L’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), qui en accompagne beaucoup, tire la sonnette d’alarme : « 96 % d’entre eux ont dû stopper ou très fortement ralentir leur activité pendant la crise ». Et à l’heure qu’il est, ils sont 80% à se trouver dans une situation très incertaine « pour l’avenir ». Pour nombre de ces micro-entreprises sans marge ni sécurité financière, la reprise équivaut presque à une « re-création » et, pour certaines, à un redémarrage de zéro.
C’est pour répondre à l’urgence et à ces besoins spécifiques que l’Adie Occitanie lance un « prêt de relance ». Ce dispositif, disponible jusqu’à trois mois après le déconfinement (tout l’été au moins), se décomposera en deux formules, potentiellement cumulables :
Un micro-crédit proprement dit, de 5 000 euros maximum remboursables au taux de 3% (mais avec un différé de six mois). De quoi donner de l’air aux entreprises en quête d’argent frais à injecter rapidement dans leur trésorerie.
En fonction de la gravité des situations, un prêt d’honneur (de 5 000 euros également) pourra être consenti en complément du premier, sans intérêt cette fois et ni versement de mensualités pendant les deux premières années.
Pour financer ce double-outil, l’Adie Occitanie appelle les institutions publiques, les business angels et les banques à se mobiliser afin de réunir « 1 millions d’euros ». Plusieurs partenaires, parmi lesquels le conseil régional, l’agglomération de Montpellier, la banque publique BPI et les acteurs privés Banque Populaire et Crédit Agricole vont apporter leur quote-part au fonds destiné abonder prêt d’honneur de l’Adie dans la Région.
Contact : Agence Adie de Toulouse Caravelle
tel : 05 61 43 97 67