Mardi, un entrepreneur toulousain annonçait avoir acquis la base client des magasins Virgin, liquidés le mois dernier. Mais il se serait fait doubler par la FNAC.
Il pensait avoir touché le gros « lot », au sens propre du terme. Un entrepreneur toulousain annonçait mardi s’être offert le fichier client de l’enseigne Virgin, liquidée le 17 juin dernier. Un gadget informatique pour certains, mais une mine d’or pour d’autres. Car cette base de donnée contient les coordonnées de plus d’un million de clients du feu distributeur de biens culturels, parmi les plus fidèles.
Liquidés le 17 juin dernier, les actifs de Virgin partent, faute de repreneurs, en petits morceaux : lors d’un vente aux enchères, la fameuse base-client, qui n’a plus rien de confidentiel, a été cédée pour 54 000 euros.
C’est la FNAC, ex-concurrent de Virgin, qui serait l’heureux acquéreur, et non David Daddi, l’entrepreneur toulousain qui, la veille, annonçait fièrement avoir déboursé 122,50 € pour s’offrir ce lot.
Selon l’avocat du liquidateur judiciaire de Virgin, « le juge-commissaire a, dans une ordonnance daté du 27 juin, retenu la Fnac comme seul acquéreur du ficher client de Virgin », démentant officiellement l’annonce faite par David Daddi qui comptait utiliser cette base de données pour proposer aux anciens clients de Virgin « de faire un don ou de devenir actionnaire pour reprendre les magasins ».
L’intéressé s’est dit « déçu » d’apprendre qu’il n’était pas l’acquéreur du fameux fichier, déplorant n’avoir « pas été mis au courant que son enchère avait été surenchérie par la FNAC ».
Rappelons que la liquidation de Virgin a entraîné la fermeture des 26 magasins gérés par la marque en France.