Le morceau d’aile retrouvé sur une plage de l’Ile de la Réunion a été transféré au laboratoire militaire de Balma près de Toulouse où des experts vont tenter de déterminer si cette pièce identifiée comme celle d’un Boeing 777 provient du vol MH370 de la Malaysia Airlines mystérieusement disparu en mars 2014.
L’enquête sur la troublante disparition de l’avion exploité par la Malaysia Airlines, qui transportait 227 passagers à son bord (dont quatre français), va peut-être se jouer à Toulouse où des experts viennent de débuter l’analyse du débris d’aile retrouvé la semaine dernière sur une plage de l’Ile de la Réunion, territoire sous administration française dans l’Océan Indien.
Les premières observations ont très rapidement permis d’affirmer que ce flaperon, une pièce amovible disposée à la base des ailes des avions de ligne, provient bien d’un Boeing 777, le même modèle utilisé par la compagnie Malaysia Airlines sur son vol MH370 qui devait relier Kuala Lumpur à Pékin le 8 mars 2014. Ce jour-là, l’appareil avait, 38 minutes après son décollage, curieusement dévié de sa trajectoire initiale avant de s’effacer des écrans radars. L’épave du Boeing n’a jamais été retrouvée, un mystère qui a donné lieu à de nombreuses spéculations sur le sort des 227 passagers et douze membres d’équipage. Si la thèse du crash semble, plus d’un an après les faits, admise par tous, certains proches des disparus s’accrochaient encore à l’éventualité d’un détournement qui aurait contraint les pilotes à atterrir « quelque part », peut-être sur île.
L’examen du matériel échoué à environ 5 000 kilomètres du plan de vol du MH370, pourrait briser cet espoir : aucun autre accident aérien n’a impliqué ce type d’appareil dans cette région du monde.
Ces analyses cruciales pour les familles se déroulent en présence des enquêteurs français, mais aussi de représentants malaisiens et chinois. L’avionneur américain Boeing est également présent à Balma.